La maltraitance banalisée des chevaux dans l’équitation – Partie 2

Cet article est issu de mon mémoire de recherche de 3ème année, il traite des maltraitances banalisées dans le domaine de l’équitation. 

Partie 2 : La lutte des maltraitances envers les chevaux et son évolution :

 

A – Le questionnement de la définition de maltraitance :

 

 Dans le monde équestre, la définition de la maltraitance peut varier considérablement. En effet, les cavaliers admettent avec aisance l’existence et l’horreur des maltraitances physiques sur les chevaux. Cependant, certaines maltraitances dites « banalisés » sont plus difficilement reconnues dans le milieu avec des pratiques qui perdurent et que l’on considère normales ou nécessaires. Se questionner sur ces maltraitances nécessite une remise en question constante de la part des cavaliers qui peut parfois être difficile à accepter.

 

La maltraitance physique est facilement identifiable et est condamnée par la loi, mais également dans le monde équestre. Diane Delbosq[1], une cavalière expérimentée et gestionnaire d’un centre équestre, témoigne : « Il y a la maltraitance physique qui est vraiment de la maltraitance, là pour le coup il n’y a pas de doute ». Dans ce cas, les actes violents sont commis sur les équidés comme les coups de cravaches ou de pied. Une autre cavalière, Madame Y, qui a souhaité garder son anonymat[2], évoque des scènes de violences extrêmes auxquelles elle a été témoin : « J’ai vu une jument qui a voulu s’échapper d’un pré parce qu’elle fuyait le moniteur et avait peur de lui à force de ses maltraitances répétées, il s’est énervé et l’a poursuivie avec le licol, la jument a voulu sauter la clôture et s’est empalée, elle est morte. ». Ce témoignage choquant illustre la détresse de certains équidés qui subissent ces violences physiques mais également psychologiques.

 

Cependant, il existe une forme de maltraitance plus insidieuse et banalisée, qui consiste en des pratiques routinières qui, bien qu’acceptées, sont nocives pour les chevaux. Par exemple, laisser les chevaux au box toute la journée est une forme de maltraitance car cette pratique ne répond pas aux besoins naturels de l’animal. Diane[3] reconnaît cette maltraitance banalisée : « Ne pas forcément répondre aux besoins du cheval, c’est une maltraitance où on ne fait pas forcément attention ».

 

Lors de mes entretiens j’ai pu recueillir de nombreux témoignages qui prouve la banalisation de ces maltraitances.

Cécile[4], une cavalière de longue date, explique que lors de son apprentissage plus jeune certain comportements maltraitants étaient « Si ton cheval n’avance pas, faut lui mettre un coup de cravache sur le cul… ce sont des choses qu’on enseignait même aux enfants ». Elle décrit également avoir vu des professionnels qui l’encadraient administrer des calmants aux chevaux avant les concours : « On faisait des injections de calmants aux poneys avant les concours pour éviter qu’ils soient trop compliqués ».

Madame Y[5] explique que de nombreuses structures par exemple que : « Des chevaux montés avec des enrênements, des mors durs, sans selles adaptées à leur physique, montés par des personnes qui ne respectent pas les 15% du poids du cheval, mal nourris et enfermés dans des boxes. » sont des pratiques courantes et pourtant qui met le cheval dans une position d’inconfort physique et mental pouvant amener à d’importantes complications.

 

Andy Booth, un expert en comportement équin, affirme que « la maltraitance commence par l’ignorance »[6]. En effet, les mécanismes d’apprentissage du cheval sont indispensables à la compréhension de l’animal. Ne pas comprendre les mécanismes revient à interpréter souvent de la mauvaise manière les amenant à des comportements et à des réactions inappropriées, créant des situations de conflit. Booth affirme que l’absence de compréhension mutuelle entre le cavalier et le cheval est une source majeure de maltraitance banalisée. Le témoignage de Léa Brisson[7] avec sa phrase « je suis propriétaire et peut être que parfois je ne fais pas bien les choses et ce n’est pas forcément voulu pourtant je peux être maltraitante et je l’ai déjà été » l’illustre.

 

Ce manque de connaissance est souvent dû à l’anthropomorphisme, les cavaliers vont agir en pensant agir au mieux sans réellement comprendre que les chevaux n’ont pas les mêmes besoins que les humains. Cela mène à des pratiques comme le fait de nourrir les chevaux dans des mangeoires, ce qui peut causer des problèmes de santé, comme l’explique Madame X[8], monitrice d’équitation : « Le cheval devrait manger par terre, car nous on mange dans une assiette et on pense que le cheval préfère une mangeoire, mais cela lui cause des bouchons œsophagiens et des soucis de santé. » Cette maltraitance liée à l’ignorance est un réel problème car il est également possible que des personnes très à l’écoute de leur cheval et de ses besoins « dénature le cheval et l’enferme dans une cage dorée » comme le dit si bien Manon Laquière.[9]

 

La maltraitance banalisée peut varier selon les disciplines équestres. Dans les courses par exemple, les chevaux sont souvent poussés à leurs limites physiques avec notamment un risque de blessures graves et de stress intense[10]. En dressage ou en CSO les chevaux fournissent également des efforts intenses, les compétitions tendent vers une règlementation notamment du matériel utiliser afin de respecter le bien-être animal. Cependant, il y a encore quelques années il n’était pas rare d’être témoin comme Alexiane[11] de cavaliers « qui mettait des cailloux dans les guêtres pour faire sauter les chevaux ».

 

Les élevages ont également été cité dans mes entretiens, la plupart de ces établissements n’étant pas connu pour s’assurer du bien-être animal, l’objectif ici étant de produire des animaux. Manon Laquière témoigne des abus dans les élevages lors d’un stage qu’elle a effectué : « J’ai vu des coups avec des objets en fer portés sur les chevaux juste parce qu’ils bougeaient. »[12] Ainsi, on constate que les maltraitances ne concernent pas une discipline en particulier, mais se manifeste de différentes manière et actions dans l’ensemble du monde équin.

 

Une question vient alors se poser : la pratique de l’équitation est-elle maltraitante ?

 

Les avis divergent à ce sujet, alors que les chevaux font partis de nos sociétés depuis des milliers d’années les pratiques liés à ce sport démontrent qu’elles ne respectent pas entièrement l’animal. Cécile Rocher, cavalière expérimentée s’exprime à ce sujet : « Quand on pratique l’équitation, il y a un moment où il faut travailler avec le cheval. Tout dépend où l’on place la limite entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. À partir du moment où l’on force l’animal à faire des choses qu’il ne ferait pas dans la nature, on peut considérer cela comme de la maltraitance banalisée. Si on va au fond de la réflexion, toute l’équitation pourrait être vue comme une maltraitance banalisée. »[13]

 

Afin de pratiquer l’équitation de manière la plus respectueuse possible il est donc important de pallier cette maltraitance par l’ignorance décrite part Booth. Léa Lansade une éthologue spécialisée explique dans son livre « Dans la tête d’un cheval »[14] que de répondre aux besoins naturels et sociaux des chevaux est indispensable pour assurer leur bien-être. Ces animaux qui ont notamment une vision panoramique et une sensibilité tactile « possèdent [également] une mémoire associative forte et peuvent apprendre et retenir des informations sur le long terme », il est donc indispensable d’apprendre ces caractéristiques afin de comprendre le cheval et le respecter. C’est notamment ce à quoi fait référence Madame X lors de son entretien : « finalement quand on apprend que le cerveau est divisé en 2, un hémisphère droit et un hémisphère gauche et que les deux ne se relie pas ce qui rend la compréhension du cheval différente de la nôtre, il y a de grandes chances que l’on change notre approche »[15].

 

Il est donc indispensable pour le cavalier de s’informer et se remettre en question sur les comportements qu’ils adoptent avec leur cheval. Descendre de cheval afin de l’observer pour mieux le comprendre permet d’obtenir une relation homme-cheval basé sur le bien être et le respect.

 

B – Le tabou de la maltraitance dans l’équitation :

 

L’équitation, en France, est souvent associée à des institutions prestigieuses comme le Cadre Noir de Saumur, les haras nationaux ou encore la FFE. Ces établissements incarnent l’excellence et le savoir-faire équestre français. Un paradoxe est créé entre le respect du cheval en accord avec les avancés scientifiques au sujet de son bien être et la conservation des traditions et le savoir-faire historique liés à ces animaux.

 

Cela provoque un décalage entre ce qui est fait et ce qu’il faudrait réellement faire pour respecter l’animal.

 

Le Cadre Noir de Saumur par exemple, est reconnu pour ses pratiques d’équitation historique, est souvent considéré comme un modèle à suivre. Toutefois, certaines pratiques traditionnelles, comme l’utilisation de la cravache et éperons ou encore d’enrênements excessifs et de mors dits « durs »[16], soulèvent des questions sur le respect du bien-être des chevaux. Cette cravache, bien qu’historique, symbolise une approche plus rigide et moins respectueuse envers l’animal.

 

De même, les mors « durs » utilisés dans ces institutions sont conçus pour exercer une pression forte sur la bouche du cheval et peuvent provoquer des blessures. Bien qu’ils soient utilisés par des cavaliers experts, cela donne un contre sens entre la marche à suivre impulsée par ces instances et le défi lié à la préservation des traditions et du savoir-faire français.

 

Ces comportements dit de maltraitance banalisée sont alors validés par les institutions dont le rôle est de donner l’exemple. Cette situation rend la dénonciation de celles-ci encore plus difficile et acceptable.

La sacralisation des institutions se transmet souvent aux professionnels, ils obtiennent une légitimité dans leur domaine qui est difficile de contester lorsqu’un cavalier en apprentissage de la discipline peut être amené à se questionner, rendant la dénonciation des abus très compliquée. Par exemple, Manon Laquière explique qu’en tant que stagiaire, elle n’a jamais signalé de maltraitance après en avoir vu car « quand tu es petit dans le milieu et que tu veux te faire une place il ne faut pas l’ouvrir sinon on passe pour la fragile »[17] prouvant que les maltraitances ne sont pas prises au sérieux et stigmatisées.

 

Sur cette même problématique, Madame Z se souvient que plus jeune elle se contentait de détourner le regard et partir pleurer lorsqu’elle assistait a des scènes de maltraitances, trop impressionnée pour agir face à l’autorité d’un professionnel.[18]

 

Ces témoignages illustrent la difficulté d’une part de dénoncer des maltraitances mais également la facilité avec laquelle les professionnels peuvent imposer des normes irrespectueuses aux nouvelles générations de cavaliers. Le statut professionnel joue un rôle crucial dans ce milieu sélectif, Madame Z anciennement amatrice de haut niveau a pu l’expérimenter, elle explique que quand « on a envie d’appartenir à ce monde afin de se faire une place il ne faut pas aller à l’encontre de gens qui sont très connus car c’est un peu se retrouver à part et finalement perdre sa place. »[19]

 

Ainsi, dénoncer la maltraitance dans le milieu équestre est particulièrement difficile. La personne qui ose signaler des abus se retrouve souvent isolée, face à une institution respectée et influente. Les actions judiciaires comme les plaintes ou les mains courantes aboutissent rarement, laissant les dénonciateurs seuls et vulnérables. Pour que la maltraitance soit banalisée, il faut qu’une figure d’autorité, comme un moniteur ou un gérant, normalise ces pratiques au sein de l’établissement. Ce sont eux qui décident de l’alimentation, des sorties et de l’entrainement des chevaux, et leur influence rend les abus plus difficiles à contester.

De plus, ce tabou lié à la dénonciation des maltraitances va au-delà de la simple figure d’autorité que peut acquérir un professionnel. En effet, Léa Brisson, propriétaire de chevaux dans un petit département exprime son inquiétude « j’ai à charge deux juments donc le jour où je veux faire en sorte de partir parce qu’il y a de la maltraitance dans une structure et que je veux changer mes juments de place si je commence à faire un signalement, je sais que je pourrai avoir des difficultés à trouver un nouvel endroit où les placer. » [20]

Sur les 12 entretiens que j’ai pu réaliser, 11 personnes m’ont signalé avoir déjà été témoins de maltraitances envers les chevaux à différents degrés avec « des coups donnés dans un boxe sur un cheval après qu’il ai fait une faute sur le parcours », « des plots jetés sur un cheval pour le faire avancer », « un cheval laissé à l’attache sans eau ni nourriture pendant plusieurs heures » et bien d’autres encore…

 

Pourtant, seule une d’entre elles a porté plainte. Madame Y témoigne : « J’ai déjà porté plainte et je le referai, mais je le ferai mieux la prochaine fois. J’avais signalé des maltraitances dans un centre équestre en particulier, ce qui a déclenché une enquête. Cependant, peu de personnes ont voulu se joindre à moi pour porter plainte, ce qui a affaibli mon cas. Le problème était que les maltraitances étaient liées à l’infrastructure plutôt qu’à une personne spécifique, ce qui a limité l’impact de l’enquête. Je pense maintenant qu’il aurait été plus judicieux de contacter des associations de protection des animaux, qui auraient pu m’aider à choisir la démarche la plus efficace. Malheureusement, quand j’ai porté plainte, les autorités n’ont pas pris cela très au sérieux, ce qui m’a fait réaliser que j’aurais dû plutôt me tourner vers des associations spécialisées dans ce domaine. ». Elle continue, « j’ai été menacée plusieurs fois à cause de cela, et on m’a dépeinte comme la pire des personnes, comme une folle. Ils ont réussi à retourner la situation à leur avantage et à conserver une image positive. ».[21]

 

Ce témoignage est très significatif et témoigne du réel tabou lié aux maltraitances envers les chevaux. En effet, si les cavaliers ne se sentent pas légitimes de les dénoncer du fait de leur statut, cela va au-delà de ce statut car les personnes qui dénoncent sont stigmatisés rendant leur acte problématique là où il ne devrait pas l’être. La demande d’anonymisation prouve d’ailleurs une nouvelle fois ce tabou, les personnes interrogées acceptent de parler et de témoigner mais 3 d’entre elles ont souhaité garder leur anonymat traduisant ce tabou.

 

Cette désolidarisation de certaines personnes du milieu contre la personne qui dénonce peut s’expliquer en partie car admettre l’existence de la maltraitance banalisée ou non, c’est aussi reconnaître qu’on a pu soi-même être maltraitant envers son cheval ou dans sa pratique. Cela remet en question la passion et les pratiques des cavaliers, créant un malaise et une réticence à valider cette réalité.

 

Certains cavaliers craignent également que la reconnaissance de ces abus puisse mener à une interdiction de l’accès à leur sport. Cependant, dans un monde en mouvement qui lutte pour le bien-être animal, la transformation de l’équitation vers l’éthique est cruciale pour encourager une culture de transparence afin de faire perdurer cette discipline.

 

C – L’impact de la monétisation sur les chevaux :

 

L’impact de la monétisation sur le bien être des chevaux est direct, mis en lumière par des témoignages poignants, il permet une remise en question de nos pratiques.

 

La pratique de monétiser les chevaux, que ce soit à travers les courses hippiques, les compétitions internationales, les balades touristiques ou même au sein des centres équestres locaux, entraîne souvent des compromis sérieux sur leur bien-être physique et mental.

 

Les courses de chevaux illustrent bien cette problématique. Selon un article détaillé de Reporterre intitulé « La face cachée des courses de chevaux », les chevaux sont parfois soumis à des entraînements extrêmement intenses et à l’administration de substances potentiellement nocives pour améliorer leurs performances. Ces pratiques sont motivées par la pression financière sur les compétitions hippiques.[22]

 

Toutes les structures accueillant des équidés sont à un moment ou un autre exposé à des défis financiers qui viennent questionner le bien être équin. Madame Z témoigne “ »À partir du moment où on a un cheval, on est très souvent maltraitant, avec plus ou moins d’importance de la maltraitance physique ou morale. »

 

Les centres équestres, qu’ils soient commerciaux ou associatifs, ne sont pas épargnés par ces défis. Léa Brisson explique que les centres peuvent  » se retrouver parfois pris à la gorge parce qu’ils n’ont pas anticipé qu’il faudrait plus de chevaux pour répondre à une demande soudaine, comme celle des débutants, et cela mène à des horaires de travail insoutenables pour les chevaux. »[23]

 

Candice, une autre voix dans l’industrie, met en lumière le dilemme constant entre le bien-être animal et les exigences commerciales : « On doit toujours jongler entre ce qu’il est possible de faire et le bien-être animal. Cette jonglerie est présente dans notre vie personnelle, car beaucoup de gens du milieu travaillent énormément sans jamais pouvoir vraiment s’éloigner.

 

« Tu dois toujours jongler entre ce qu’il est possible de faire et le bien-être animal et cette jonglerie elle est sur ta vie perso comme beaucoup de gens du milieu les gens qui bossent beaucoup et qui travaillent bien qu’il y a il n’y a jamais personne moi je ne croise jamais en concours quelqu’un qui dit « Ah mais ça va hein j’arrive à partir en vacances et avoir mes week-ends. ». »[24]

 

Cette tension est exacerbée par l’importance économique considérable du secteur équin, comme le rapporte le « Chiffres clés 2022 » de l’IFCE. L’industrie équine contribue massivement à l’économie nationale, avec un impact global évalué à plus de 11 milliards d’euros par an, générant environ 66 000 emplois directs et indirects. En 2019, les courses hippiques ont généré plus de 115 milliards d’euros, illustrant l’ampleur financière du domaine.[25]

 

Pourtant, cette prospérité économique a un revers : l’augmentation du nombre de cavaliers licenciés (11% d’évolution sur cinq ans) et de la production de poulains chez les éleveurs (plus de 8% en 2021) témoigne d’une demande croissante pour les activités équestres. Cependant, cette expansion rapide a parfois conduit à des compromis sur le traitement des animaux, comme le souligne Sophie Derrida : « Avant, l’équitation était réservée à une élite avec des instructeurs très compétents. Aujourd’hui, avec la démocratisation via les poneys-clubs, certaines connaissances traditionnelles sur les chevaux se sont perdues. » favorisant d’une part la maltraitance par ignorance et d’autre part par manque de moyens pour répondre aux besoins des chevaux. Pour ces raisons ; il est difficile de dire s’acquitter de certaines pratiques qui sont discréditées par les scientifiques, on reprend l’exemple du ferrage dont j’ai développé la maltraitance avec les textes de Pierre Enoff.

 

Pierre Enoff, dans son développement explique que le ferrage est néfaste et préconise avec des conseils précis afin de déferrer ses chevaux en prouvant avec notamment plusieurs acteurs du monde équestre cette possibilité. Cependant, ce n’est pas une pratique relayée et soutenue, l’auteur accuse alors plusieurs professions, telles que les vétérinaires, les maréchaux-ferrants et les laboratoires pharmaceutiques, de perpétuer cette tradition pour des raisons lucratives.[26]

 

La tension entre la passion pour les chevaux et les réalités économiques implacables. Alors que certains exploitants et propriétaires peuvent être motivés par l’amour des animaux, les impératifs financiers imprègnent souvent les décisions quotidiennes, parfois au détriment du confort et de la santé des chevaux.

Madame Y donne son point de vue ; “à partir du moment où on exploite un animal pour gagner de l’argent pour moi il y a de la maltraitance, c’est-à-dire qu’une simple propriétaire et dans son cheval aura une sensibilité différente qu’un centre équestre qui va gagner de l’argent”. Alexiane Bernard renchérit sur les pratiques parfois brutales dans les établissements cherchent avant tout la rentabilité : « Ceux qui visent la rentabilité négligent souvent le bien-être des chevaux, transformant parfois les écuries en véritables usines. »[27] Madame Z met en lumière la pression exercée sur les professionnels pour obtenir des résultats à tout prix : « Dans le milieu équestre, la rentabilité prime souvent sur le bien-être, ce qui peut conduire à des formes de maltraitance, physique ou morale. »[28]

 

En conclusion, la croissance économique rapide de l’industrie équestre française a élargi l’accès à ce sport, mais a engendré des défis éthiques cruciaux. Il est urgent de trouver un équilibre durable entre les exigences économiques et le respect du bien-être animal pour assurer un avenir équilibré et éthique pour continuer la pratique de ce sport. Cela nécessite une réelle remise en question des pratiques actuelles et une volonté collective de prioriser le confort et la santé des chevaux au-dessus des impératifs financiers immédiats.

 

D – L’évolution de la maltraitance dans l’équitation :

 

Sur beaucoup de mes entretiens, l’évolution de la pratique a été soulignée, il est donc important d’en parler et de ne pas se concentrer que sur les mauvais aspects de la pratique.

 

Cependant, quantifier précisément cette évolution reste complexe, car les chiffres spécifiques sur la maltraitance dans l’équitation sont rares mais surtout faussés avec comme souligné précédemment un tabou autour de la dénonciation de ces maltraitances qui vient fausser les chiffres. Néanmoins, plusieurs témoignages et observations permettent de dessiner une tendance générale vers une amélioration des pratiques, influencée par une sensibilisation accrue et des modifications règlementaires.

 

La FFE qui encadre les concours, les passages de niveau (dit « galops ») intègre une approche de bien-être dans les programmes, sanctionne les comportements violents en concours venant jusqu’à disqualifier les participants maltraitants sur leur parcours notamment. Les enfants ont des cours d’éthologie et de comportement du cheval pour mieux le comprendre et être dans une approche de communication et non de domination.

 

Des sanctions ont notamment été prises lors des JO 2021. La pentathlète allemande Annika Schleu et sa coach Kim Raisner ont été accusées de maltraitance animale la cavalière ayant eu des difficultés avec son cheval sur la piste l’a frappé à plusieurs reprises sous les objectifs. Celle-ci fut exclue des JO, une association de protection des animaux a déposé une plainte contre elles pour cruauté.[29] Cette exclusion témoigne de la nouvelle directive tournée vers le bien être des grandes instances sportives venant renforcer l’approche bienveillante de la discipline.

 

Des évolutions sont également notables dans le cadre législatif ces dernières années avec de nombreuses lois qui sont venues protéger les animaux et reconnaître leur statut. Les maltraitances sont davantage sanctionnées même si des lacunes persistent sur le fond avec un tabou lié à ces dénonciations et dans la forme avec la mauvaise application des règles de droit.

 

Petit à petit, il semblerait qu’un changement dans les pratiques soit fait. Ces changements sont notamment liés aux nouvelles générations, qui plus sensibilisées au bien-être animal, tentent d’adopter une approche plus bienveillante.

 

En effet, les récentes découvertes scientifiques ainsi que les publications d’experts comme Andy Booth, Léa Lansade, Pierre Enoff ou encore Chris Irwin dans son ouvrage « Les chevaux ne mentent jamais »[30], propose des stratégies pour une approche bienveillante avec les chevaux. Il recommande l’utilisation du langage corporel afin de communiquer de manière claire et cohérente et donne les clés pour mieux comprendre son cheval. Les notions de “leadership respectueux” sont apportées venant initier une nouvelle relation homme-cheval basée sur la non-domination.

 

Les témoignages recueillis lors de nombreux entretiens soulignent que l’évolution des pratiques équestres est notable. Par exemple, Diane observe que : « Aujourd’hui, les moniteurs sont plus jeunes, c’est plus la nouvelle génération. La sensibilisation au bien-être animal est prise très au sérieux, c’est devenu une sorte de mode positive. »[31] Elle souligne que, bien que des problèmes subsistent, le changement de génération apporte une amélioration sensible dans les pratiques.

 

Cécile confirme que ce changement de génération est un tournant dans le milieu équestre : « Je pense qu’à une époque, on pouvait faire travailler un poney 10 heures par jour avec des enfants qui lui donnaient des coups de talon. Ce que je vois aujourd’hui dans les clubs est quand même beaucoup mieux. »[32] Ce changement s’effectue sur l’ensemble du monde équestre puisque Alexiane témoigne : « Les éleveurs plus jeunes, qui prennent la relève, montrent plus d’attention et de soin envers les chevaux. »[33] Elle reconnaît que, bien que des améliorations soient toujours possibles, les pratiques actuelles sont nettement plus respectueuses qu’autrefois.

 

L’évolution des mentalités chez les nouvelles générations de moniteurs et de cavaliers est également marquante. Madame Y constate : « Ces nouvelles générations sont plus ouvertes au respect de l’animal, à la communication et au lien avec le cheval. La violence autrefois banalisée est maintenant beaucoup moins tolérée. »[34] Elle note aussi que les pratiques comme le dressage ont évolué, avec des restrictions plus strictes sur certaines méthodes considérées comme nuisibles au bien-être du cheval.

 

Madame Z ajoute : « Les anciennes générations avaient la main plus lourde, mais les nouvelles générations de professionnels essaient d’être plus douces, même s’ils surprotègent parfois les chevaux par anthropomorphisme. »[35] Elle souligne que l’amour des chevaux reste central, mais que les approches évoluent pour mieux respecter leur nature.

 

En somme, l’évolution des pratiques équestres en France démontre une tendance positive vers un plus grand respect du bien-être animal. Les témoignages, soutenus par les actions de la FFE et les changements législatifs, indiquent que les nouvelles générations de professionnels sont plus sensibilisées et adoptent des méthodes plus douces et respectueuses.[36]

Bien que des progrès restent à faire, les transformations en cours sont prometteuses et montrent une voie claire vers une équitation plus éthique et bienveillante.[37]

 

Partie 3 : Les préconisations :

 

 A – Sensibiliser aux maltraitances banalisées :

 

La maltraitance banalisée dans l’équitation existe bel et bien. Que ce soit par ignorance, négligence ou normes apprises et encrées son existence n’est plus à prouver. Lors de mes entretiens plusieurs des personnes interrogées ont évoqué le « manque de sensibilisation du cavalier » qui pour elles avaient un lien direct avec l’existence de ces maltraitances.

 

Alexiane Bernard, ostéopathe m’a notamment expliqué qu’après avoir eu une discussion avec une personne qui maltraitait ses chevaux celui-ci avait finalement compris que taper un cheval pour le « punir » ne servait à rien.[38] Avec l’évolution des recherches scientifiques sur le cerveau des chevaux elle a pu lui expliquer que les chevaux n’ont pas la même de capacitée réflexion pour comprendre qu’une tape est lié à une punition, il a donc fini par comprendre que les taper de servait à rien.

 

Il est donc important que la sensibilisation soit faite auprès des professionnels mais également des cavaliers.

 

Afin de ne pas reproduire ces maltraitances et les supprimer au maximum de notre mode de fonctionnement il est important de sensibiliser les jeunes générations au bien être des chevaux pour ne pas reproduire les erreurs commises dans le passé.

 

Sophie Derrida, directrice de l’association GEFA de sensibilisation aux maltraitances équines souligne l’importance du rôle de la FFE dans cette sensibilisation.[39] Les galops, (certification de niveau en équitation) doivent être obligatoire pour tous cavaliers et une modification des programmes devrait être faite avec plus d’insistance à porter sur les besoins essentiels des chevaux ainsi que l’importance du respect de ces besoins. L’intégration des avancées scientifiques doivent être apportées pour les plus hauts niveaux de galops afin de comprendre le cerveau du cheval et ses comportements. En effet, la connaissance du cheval devrait etre davantage valorisé et indispensable afin d’appréhender au mieux l’animal et dans un second temps ce sport.

 

Néanmoins, le plus gros travail de sensibilisation doit etre fait dans les structures d’apprentissage par les professionnels.

 

En effet, afin de recadrer les dérives qui peuvent être faites par les cavaliers et d’appliquer les mesures à prendre il est nécessaire que les professionnels doivent être sensibilisés.

 

Manon Laquière l’explique : « ça devrait être les professeurs et les coachs qui devraient sensibiliser au bien être des chevaux au quotidien et faire des piqûres de rappel du moment que ça déborde ».[40]

 

Ici encore une fois, la FFE a un rôle principal à jouer dans la sensibilisation et la formation des professionnels. Pour les professionnels déjà en activité des stages obligatoires devrait être mis en place afin de rappeler les besoins vitaux des chevaux. La formation sensibiliserait également aux nouvelles découvertes scientifiques et à la compréhension du cheval afin d’adapter au mieux nos comportements face à l’animal.

 

Pour les futurs professionnels, la formation notamment pour devenir moniteur d’équitation devrait intégrer ces mêmes mesures afin d’intégrer les besoins vitaux des chevaux et les comportements adéquates à adopter. L’idée étant de supprimer l’ignorance qui peut amener à de possibles maltraitances.

 

En plus des sensibilisations faites aux cavaliers et professionnels, des campagnes de sensibilisation doivent être développées afin de sensibiliser le grand public.

 

L’association GEFA, dans cette initiative organise des quizz lors de compétitions de CSO/ CCE/ dressage avec des lots à gagner, ils sensibilisent aux mesures de bien être mises en place par le ministère de l’Agriculture.

 

Par exemple, combien d’heure de mastication est nécessaire par jour pour qu’un cheval soit en bonne santé ? Combien de litres d’eau doit avoir un cheval à sa disposition pour etre en bonne santé ? Ou encore, comment est formé le cerveau d’un cheval ?

 

Ces questions sont indispensables au bien être des équidés et pourtant les réponses sont trop peu connues des cavaliers qui lors des compétitions peuvent apprendre de nombreuses informations sur leur animaux favoris.

Enfin, la sensibilisation doit être faite par des associations lors de campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux, mais également par les institutions reconnus (FFE/ Haras Nationaux…).

Les réseaux sociaux touchant un maximum de personnes il est nécessaire que des campagnes de sensibilisation soit menées sur ce sujet.

 

B- La mise en place d’un numéro vert :

 

Il est beaucoup ressorti lors de mes entretiens que « porter plainte ne sert à rien », en plus du tabou lié à la dénonciation de ces maltraitances le faible aboutissement des plaintes ne motive pas les personnes à dénoncer les maltraitances. Il est ici question de maltraitance physiques et qui portent atteintes aux besoins vitaux des chevaux condamnées par la loi. Les maltraitances banalisées n’entrent pas dans cette préconisation.

 

La mise en place d’un numéro vert pourrait faciliter ces démarches pénibles et encourager les témoins à dénoncer les mauvais agissements.

 

La FFE dans le développement des mesures à prendre pour lutter contre la maltraitance des chevaux pourrait alors créer un numéro vert qui servirait à mieux diriger les personnes souhaitant dénoncer les maltraitances.

 

Le numéro pourrait conseiller la personne en fonction de la situation. Si la situation nécessite de porter plainte il s’agirait d’accompagner le témoin dans son dépôt de plainte. Il est parfois plus efficace de porter plainte contre une structure que contre une personne et inversement.

 

Ce numéro pourrait également mettre en relation quand elle le juge nécessaire des associations de protection animal du secteur avec la personne témoin afin d’aider la personne dans les démarches à effectuer ou encore à constituer un dossier acceptable avec des preuves tangibles de ces maltraitances.

 

Le numéro vert jouerait donc un rôle d’écoute, de conseil et de mise en relation afin de faciliter les démarches liées au dépôt de plainte, mais également de recensement car à chaque signalement fait un rapport serait fait avec un historique qui pourra etre réutilisé. Cette préconisation a des limites car elle ne règle pas le problème de fond de la faible application des lois qui condamnes ces maltraitances.

 

 

C – Le contrôle des structures et leur accompagnement :

 

Durant mes entretiens Carla Dupouy m’a fait part de son avis sur les mesures qui pourraient etre prises afin de limiter les maltraitances, elle m’a donc dit que « ça serait bien qu’il y ai davantage de contrôles fait en civils dans les plus petits clubs qui pour moi sont ceux qui ont plus tendance à etre maltraitants par manque de moyens ».[41]

 

Dans cette phrase elle a soulevé plusieurs problématiques, tout d’abord le manque de contrôle dans les structures qui accueillent des chevaux mais également le manque de moyens liés à ces maltraitances qui vient faire référence à la problématique monétaire.

 

Cependant, Manon Rodriguez me faisait également part de son avis à ce sujet et pour elle, les « petits contrôles inopinés ne fonctionnerait pas car il est facile de dissimuler les maltraitances lors de visites ponctuelles ».[42]

 

Il serait donc intéressant de relier cette préconisation avec celle précédemment développée. Le numéro vert dans son rôle de recensement pourrait intervenir et diriger ses enquêtes et contrôles vers les structures dénoncées.

Les contrôles se ferait par des professionnels comme ils se font déjà, cependant il faudrait en développer l’activité afin de faire davantage de contrôle. Mais également l’approfondir, les contrôleurs se chargeraient donc de vérifier que le matériel de monte est aux normes, mais également les clôtures et paddock, que les chevaux sont en bonne santé et ne sont pas surutilisé ou encore ils pourraient vérifier l’état des structures et des pâtures. C’est important que ces contrôles soient faits de manière régulière afin d’assurer un bon niveau de respect des besoins des animaux sur la durée.

 

Dans le cas où la structure respecte les normes, les contrôles continueraient de se faire par des contrôleurs en « civils » pour s’assurer de ne pas être trompé par les structures afin de s’assurer que rien n’est dissimulés lors de contrôles déclarés. Dans le cas où la structure ne respecte pas les normes et est dangereuse pour le bien-être animal, des mesures seront prises pour stopper de l’activité de la structure.

Enfin, dans le cas où la structure doit apporter des améliorations matérielles afin de remplir les conditions de bien-être des chevaux, une subvention pourra être mise en place pour aider la structure. En effet, une monitrice d’équitation que j’ai pu interroger m’a expliqué la complexité de « jongler entre ce qu’il est possible de faire et le bien-être animal ».

Pour de nombreux professionnels il est difficile de ne pas être maltraitant par manque de moyens financier les poussant à sous-nourrir leurs chevaux, ne pas entretenir les structures ou encore en ne pouvant pas payer les soins vétérinaires, ces subventions pourraient donc soulager les professionnels permettant de réduire ces maltraitances.

 

D – Un durcissement de la loi pour détenir un cheval :

 

La loi en matière de bien-être animal et maltraitance a beaucoup évolué ces dernières années. Cependant il est important de continuer le combat que mène les associations comme 30 millions d’Amis, L214 ou encore d’autres associations comme 3dindes ou GEFA afin d’obtenir davantage de droit pour les animaux et permettre une meilleure application de la loi.

 

Au niveau juridique, plusieurs personnes interrogées m’ont évoqué l’avantage de mettre en place un « permis pour détenir un cheval car avant de détenir tout etre vivant il faut le connaitre et connaitre ses besoins ».

 

Ce permis permettrait de limiter les maltraitances liées à l’ignorance et comprendre ce qu’implique d’être responsable d’un cheval. Un cadre administratif serait créé pour intégrer cette nouvelle obligation dans la législation.

Des critères d’éligibilité seraient définis pour les candidats : âge minimum, absence de condamnation pour maltraitance animale Pour obtenir le permis, il sera nécessaire de participer à une formation reconnue et réussir un examen de certification. Le permis sera valide à durée indéterminée à condition de participer à des stages de mise à niveau tous les 5 ans.

 

L’examen inclurait des connaissances théoriques en biologie et comportement des chevaux, des normes de bien-être et de la législation, ainsi que des compétences pratiques en soins quotidiens, manipulation des chevaux et premiers secours. Les propriétaires seraient également informés de leurs responsabilités morales et financières, de la gestion de l’impact environnemental et des responsabilités en matière de reproduction.

Ce permis permettrait également de dissuader les achats compulsifs limitant une nouvelle fois les maltraitances par ignorance. Ces préconisations peuvent réellement permettre de réduire les différentes maltraitances commises envers les chevaux et pourrait contribuer à l’amélioration des conditions de vies des équidés.

 

Conclusion :

 

La relation étroite entre l’homme et le cheval a joué un rôle crucial dans l’histoire humaine, permettant son développement social, économique et culturel à travers les âges. De la domestication initiale dans les steppes de l’Asie centrale à leur utilisation contemporaine dans divers domaines tels que l’agriculture, le transport, le sport et les loisirs, les chevaux ont été des compagnons indispensables et des partenaires respectés de l’homme. Pourtant, cette relation n’a pas toujours été exempte de tensions et de conflits, surtout lorsque les besoins et le bien-être des chevaux ont été négligés au profit des objectifs humains.

 

L’étude de l’évolution historique de la domestication du cheval a mis en lumière l’importance de cette relation depuis des millénaires. La culture de Botai en Asie centrale il y a environ 5 500 ans marque le début de la domestication intensive des chevaux pour les besoins humains, transformant non seulement la mobilité humaine mais aussi la structure sociale et économique des sociétés anciennes.

 

Dans un contexte plus contemporain, l’équitation en France présente un tableau complexe où tradition et modernité se heurtent souvent. Malgré les progrès législatifs visant à protéger le bien-être animal, des pratiques controversées persistent, telles que le ferrage traditionnel, soulevant des questions sur leur compatibilité avec les normes de bien-être animal actuelles. Les statistiques révèlent une hausse des infractions contre les animaux, y compris les équidés, soulignant la nécessité urgente de mesures renforcées pour assurer une protection adéquate des chevaux.

 

L’analyse approfondie des pratiques actuelles dans l’équitation française a également mis en lumière des initiatives positives, telles que l’intégration de pratiques de gestion équestre axées sur le bien-être par des organisations telles que la Fédération Française d’Équitation. Néanmoins, les difficultés monétaires entrainent davantage de maltraitances physiques et banalisées qui viennent amoindrir l’approche bienveillante mise en lumière ces dernières années. Les institutions, sacralisées et maltraitantes ne permettent pas d’effectuer de réelles avancées sur cette problématique réduisant au silence les peu de personnes qui osent dénoncer des cas de maltraitances dont ils sont témoins.

 

En définitive, la maltraitance équine en France représente un défi complexe qui nécessite une approche engagée pour le bien etre des chevaux. Tout en honorant la riche histoire de l’équitation et la profondeur de la relation entre l’homme et le cheval, il est impératif d’adopter des pratiques éthiques et durables qui garantissent le bien-être physique et mental des chevaux afin de concilier sport et bien etre et sauvegarder l’équitation.

 

[1] Entretien Diane Delbosq cf annexe 2.

[2] Entretien Madame Y cf annexe 3.

[3] Entretien Diane Delbosq, sans nécessité d’annexe

[4] Entretien Cécile Rocher cf annexe 4.

[5] Entretien Madame Y cf annexe 5.

[6] Vidéo « La maltraitance par l’ignorance » de Andy Booth.

[7] Entretien Léa Brisson sans nécessité d’annexe.

[8] Entretien Madame X sans nécessité d’annexe.

[9] 5 Entretien Manon Laquiere sans nécessité d’annexe.

[10] Vidéo « La maltraitance par l’ignorance » de Andy Booth.

[11] Entretien Alexiane Bernard,sans nécessité d’annexe.

[12] Entretien Manon Laquiere sans nécessité d’annexe.

[13] Entretien Cécile Rocher cf annexe 6.

[14] Léa Lansade son livre « Dans la tete d’un cheval ».

[15] Entretien Madame X sans nécéssité annexe.

[16] Equipedia, Le harnachement des chevaux du Cadre noir de Saumur https://equipedia.ifce.fr/economie-et-filiere/culture-et-patrimoine/le-harnachement-des-chevaux-ducadre-noir-de-saumur

[17] Entretien Manon Laquiere cf annexe 7.

[18] Entretien Madame Z, sans nécessité d’annexe

[19] Entretien Madame Z, sans nécessité d’annexe.

[20] Entretien Léa Brisson, sans nécessité d’annexe.

[21] Entretien Madame Y, sans nécessité d’annexe.

[22] Reporterre intitulé « La face cachée des courses de chevaux »

[23] Entretien Léa Brisson, sans nécessité d’annexe.

[24] Entretien Madame Y, sans nécessité d’annexe.

[25] IFCE, chiffres clés : https://equipedia.ifce.fr/fileadmin/bibliotheque/6.Statistiques/6.1.Ecus-depliant/IFCE-Depliant-chiffres-cles-2022-WEB.pdf

[26] Pierre Enoff « Le silence des chevaux ».

[27] Entretien Alexiane Bernard cf annexe 8.

[28] 4 Entretien Madame Z, cf annexe 9.

[29] 20minutes, JO 2021 : La pentathlète Annika Schleu et sa coach visées par une plainte pour maltraitance animale https://www.20minutes.fr/sport/3102459-20210813-jo-2021-pentathlete-annika-schleu-coach-viseesplainte-maltraitance-animale

[30] Chriss Irwin « Les chevaux ne mentent jamais ».

[31] Entretien Diane Delbosq, cf annexe 10.

[32] Entretien Cécile Rocher, sans nécessité d’annexe.

[33] Entretien Alexiane Bernard, sans nécessité d’annexe.

[34] Entretien Madame Y, cf annexe 11.

[35] Entretien Madame Z, sans nécessité d’annexe.

[36] Fédération Nationale des courses Hippiques, LA LOI CONTRE LA MALTRAITANCE ANIMALE ADOPTÉE https://www.fnch.fr/national/actualit%C3%A9s/la-loi-contre-la-maltraitance-animale-adoptee

[37] FFE, La FFE déterminée à lutter contre la maltraitance envers les équidés https://www.ffe.com/actualites/La-FFE-determinee-a-lutter-contre-la-maltraitance-envers-les-equides

[38] Entretien Alexiane Bernard, sans nécessité d’annexe.

[39] Entretien Sophie Derrida, sans nécessité d’annexe.

[40] Entretien Manon Rodrigues, sans nécessité d’annexes.

[41] Entretien Carla Dupouy, sans nécessité d’annexes

[42] Entretien Manon Laquière, sans nécessité d’annexes.

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